Mechthild Gilzmer
Après des études de lettres (françaises et allemandes) à l’Université de la Sarre et à Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, Mechthild Gilzmer a enseigné en France à la section d’allemand à l’Université du Mirail à Toulouse (1984-1989). Elle a ensuite été enseignante à l’Université libre de Berlin (1990-1998), où elle a soutenu sa thèse en 1993. Ses recherches portent sur l’histoire de l’internement de femmes en France entre 1939 et 1944 et sur la création artistique dans deux camps d’internement pour femmes en France. Entre 1998 et 2011, elle a enseigné la littérature et la civilisation française et francophone au Département de Français à l’Université technique de Berlin. Sa thèse d’État, soutenue en 2004, porte sur la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale en France. Entre septembre 2012 et septembre 2019, elle a enseigné à l’Université de la Sarre où elle a remplacé le directeur de la chaire des études culturelles françaises et de communication interculturelle entre 2017 et 2019. Elle a par ailleurs été professeure invitée en France (Paris 7 et Paris 1), au Maroc (Université Dhar al Mahraz/Fès), au Québec (Université de Montréal) et en Australie (University of Sydney).
Ses recherches portent sur le transfert culturel entre la France et l’Allemagne au XXe siècle et sur la mémoire. Elle a réalisé également des recherches sur la littérature et le cinéma francophone maghrébins, et plus particulièrement sur la diaspora sépharade au Québec.
Quelques publications sur les camps :
Gisèle Guillemot. Zwischenleben. Von Colombelles nach Mauthausen 1943-1945, édité et introduit par Mechthild Gilzmer à la demande du Mémorial de Ravensbrück, Berlin, Metropol Verlag, 2020.
« Internierungslager in Frankreich (1939–1944) als europäischer Fluchtraum für verfolgte Frauen ? », dans Patricia Oster-Stierle et Christoph Vatter (éd.), Fluchtraum Europa. Interdisziplinäre Perspektiven, Baden-Baden, Nomos (sous presse).
« „Lachen trotz Tod und Teufel“ mit einer Operette im Frauen-KZ Ravensbrück », dans Katharina Meiser et Sikander Singh (éd.), Narren, Clowns, Spaßmacher, Hannover, Wehrhahn, 2020.
Entrées sur Teresa Noce, Dora Schaul et Germaine Tillion, dans Florence Hervé (éd.), Mit Mut und List. Europäische Frauen im Widerstand gegen Faschismus und Krieg, Köln, Papyross Verlag, 2020.
Germaine Tillion. Die gestohlene Unschuld. Ein Leben zwischen Résistance und Ethnologie, Berlin, AvivA Verlag, 2015. Traduction commentée de Fragments de vie.
« Pour une mémoire transnationale de l’histoire des femmes dans les années 40 », dans Armelle Mabon et Gwendal Simon (éd.), L’engagement à travers la vie de Germaine Tillion, Lorient, Riveneuve, 2013, p. 145-161.
« Germaine Tillion, “À la recherche de la vérité perdue” » dans Silke Segler-Messner, Monika Neuhofer et Peter Kuon (éd.), Vom Zeugnis zur Fiktion. Repräsentationen von Lagerwirklichkeit und Shoah in der französischen Literatur nach 1945, Berlin, Peter Lang, 2006, p. 157-168.
Camps de femmes: Rieucros et Brens 1939-1944, Paris, Autrement, 2000.
Fraueninternierungslager in Südfrankreich. Rieucros und Brens. 1939-1944, Berlin, Orlanda Verlag, 1994.