Chaire de recherche du Canada en Musique et Politique
De l’Antiquité à aujourd’hui, la musique a souvent été utilisée à des fins politiques. Les fonctions qu’elle est appelée à remplir au sein de l’État sont multiples, et varient grandement en fonction du contexte : une œuvre musicale peut par exemple être mise au service d’un discours de propagande émanant des autorités, ou au contraire devenir le cri de ralliement d’un mouvement de protestation ou de résistance. Éminemment multivalent, l’engagement politique porté par la musique est d’autant plus puissant qu’il ne nécessite pas le support des mots.
Comment le discours musical s’articule-t-il au discours politique? Et plus généralement, quel(s) rôle(s) la musique et les musicien.ne.s jouent-ils (et elles) dans la vie politique d’une société, y compris celle d’aujourd’hui? Ces questions sont au cœur des travaux de Marie-Hélène Benoit-Otis, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en musique et politique.
À travers un grand nombre d’études de cas, Marie-Hélène Benoit-Otis cherche à cerner les mécanismes par lesquels la pratique musicale sous toutes ses formes peut devenir le vecteur de discours et d’actions politiques très divers. Ultimement, son programme de recherche vise à dégager une typologie des différents rôles politiques que la musique et les musicien‧ne‧s peuvent jouer dans la Cité, en portant une attention particulière aux sociétés actuelles. Mieux comprendre les liens entre musique et politique, c’est en effet développer des outils qui permettent d’analyser efficacement les aspects les plus subtils – car non verbalisés – du discours politique qui nous entoure.
Actualités
Le prix George-Proctor pour une de nos étudiantes
La Chaire de recherche du Canada en musique et politique a le plaisir d'annoncer que Catherine Harrison-Boisvert, membre étudiante et coordonnatrice scientifique de la Chaire, a obtenu le prix George-Proctor pour sa communication « Chanson et droit de vote des femmes aux États-Unis, 1910-1920 : envisager le genre musical comme véhicule de rhétorique politique », lors du dernier congrès annuel de la Société de musique des Universités canadiennes (MUSCAN), qui s'est tenu en mai dernier.
Catherine Harrison-Boisvert obtient ainsi une bourse d'une valeur de 500$.
Une délégation de la Chaire au Congrès Dialogues-MUSCAN
Quatre membres étudiantes participent cette année au Congrès Dialogues de Muscan organisé dans le cadre du 100e anniversaire de la Faculté de musique de l'Université Laval.
Si vous avez manqué les communications « Francine Benoît et son implication politique contre l’Estado Novo (1933-1974) : lorsque la résistance possède un genre » et « Étaient-ils seulement cinq? Enjeux et limites de l’étiquette “Groupe des cinq” », présentées respectivement par Matilde Legault et Laurence Gauvin, vous pourrez tout de même vous rattraper au cours des prochains jours!
En effet, dès 9h30, le 20 mai, vous pourrez écouter la présentation « Chanson et droit de vote des femmes aux États-Unis, 1910-1920 : envisager le genre musical comme véhicule de la sémantique politique » de Catherine Harrison-Boisvert dans le panel « Femmes, modernité & stratégies collectives ». Pour retrouver la diffusion en ligne c'est juste ici.
Par ailleurs, le 21 mai à 9h, vous pourrez écouter Eugénie Tessier présenter « “It’s Not Just a Game” : Le bingo et la création musicale comme espaces d’expression esthétique » dans le panel « Identités canadiennes, francophonie & Acadie ». Pour retrouver le lien de diffusion, c'est juste ici.